C’est ce qu’indique Le Figaro, qui note que selon un article publié par le Pr Mauro Tancredi et ses collègues de l'Université de Göteborg dans le New England Journal of Medicine, le niveau de surmortalité dû au diabète en Suède « n'est plus désormais que de 15% après ajustement statistique sur des personnes de profils similaires mais non diabétiques. Il était de 100% en 2000 ».
« De quoi se féliciter donc, même si toutes les catégories de malades n'en bénéficient pas. Notamment les diabétiques de moins de 55 ans, mais aussi ceux qui ont une atteinte rénale ou un mauvais contrôle glycémique », remarque le journal.
Le Figaro explique que « les chercheurs suédois se sont basés sur les données de plus de 435.000 diabétiques inscrits dans le registre national entre 1998 et 2011. Les malades s'échelonnaient de 20 ans à plus de 90 ans. Ils étaient en moyenne diabétiques depuis 5 années et demi et avaient une HbA1c à 7,1% (alors que l'on viserait plutôt un objectif de moins de 6,5% dans cette population selon les recommandations françaises de la Haute Autorité de santé) ».
« Pendant les 5 années moyennes de suivi, il y a eu 17,7% de décès dans le groupe des diabétiques contre 14,5% dans le groupe contrôle servant de point de comparaison. Une surmortalité essentiellement de cause cardiovasculaire (7,9% versus 6,1%) », précise le quotidien.
Le journal ajoute que « les résultats observés pour les seniors n'ayant pas d'atteinte rénale et ayant un bon contrôle de leur glycémie (basée sur l'HbA1c) sont encourageants. […] Les 65-74 ans dans ce cas ont même un risque de mourir inférieur de 13% par rapport à ceux de leur âge qui ne sont pas diabétiques, et la réduction atteint même 24% à partir de 75 ans. Sans doute grâce à un meilleur suivi médical et à une prise en charge vigoureuse des facteurs de risque cardiovasculaire ».
« En revanche, il y a une surmortalité liée au diabète dans toutes les tranches d'âge dès lors que les reins sont touchés (stade de microalbuminurie) ou que le contrôle glycémique est insuffisant (HbA1c supérieure à 7,8%) », note Le Figaro.
Le quotidien relève que selon les auteurs, « l'excès de mortalité, quelle que soit la cause du décès, cardiovasculaire ou autre, augmente dans trois situations : plus on est jeune, plus le contrôle glycémique est mauvais et plus l'atteinte rénale est grave. Ils ont toutefois du mal à expliquer pourquoi une personne de moins de 55 ans sans atteinte rénale et avec un bon équilibre glycémique (HbA1c en dessous de 7%) présente tout de même une surmortalité de 60% par rapport à ceux du même âge ».