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Dépistage du diabète : quels bénéfices réels ?

On connaît toutes les conséquences possibles du diabète. Parmi les facteurs de risque, l’obésité, la sédentarité, le tabagisme et l’âge exposent plus particulièrement au diabète de même que certaines minorités ethniques.

Le dépistage, chez des personnes asymptomatiques (ceux qui n’ont pas de signe ou de symptôme d’hyperglycémie et qui n’ont pas de complication clinique) peut conduire à une identification et à une prise en charge plus précoce ou plus intensive, ce qui pourrait améliorer le pronostic.

Les stratégies de dépistage sont soit dirigées vers des sujets ayant des facteurs de risque comme l’obésité ou l’hypertension et actuellement, aux Etats-Unis, même s’il n’y a pas eu jusqu’à maintenant de preuve apportée d’un bénéfice ou d’un risque quelconque du dépistage, la recommandation était de faire un dépistage du diabète chez les patients asymptomatiques mais ayant une HTA, tout cela parce qu’un traitement plus intensif de la pression artérielle était associé à une réduction du risque d’événement cardiovasculaire, dont la mortalité cardiovasculaire chez les patients diabétiques et hypertendus.

Afin d’actualiser les recommandations faites par la U.S. Preventive Services Task Force, une revue systématique a été menée par une équipe américaine en 2014 à partir des données publiées entre 2007 et 2014, prenant en compte également les études réalisées avant cette date et qui avaient constitué la base des recommandations de 2008 de l’U.S. Preventive Services Task Force. 

Les études randomisées, contrôlées interventionnelles ou observationnelles et les revues systématiques ont été prises en compte.

Dans deux études, le dépistage du diabète n’était associé à aucun bénéfice en termes de mortalité à 10 ans en comparaison de l’absence de dépistage (hazard ratio = 1.06, IC 95 % : 0.90-1.25). Seize études ont montré que le traitement de l’intolérance au glucose ou de l’hyperglycémie modérée à jeun était associé à un retard de la progression vers le diabète. La plupart des essais de traitement de l’intolérance au glucose ou de l’hyperglycémie modérée à jeun n’ont pas montré d’effet sur la mortalité globale ou sur la mortalité cardiovasculaire, même si des modifications de l’hygiène de vie étaient associées à une diminution du risque pour chacun de ces paramètres après 23 ans dans une étude.

Pour les diabètes détectés par dépistage, une étude a montré l’absence d’effet d’une prise en charge intensive multifactorielle sur le risque de mortalité globale ou cardiovasculaire en comparaison du traitement standard. Dans les diabètes qui n’étaient pas dépistés de manière systématique, 9 études ont montré que le traitement intensif du diabète ne réduisait pas le risque de mortalité globale et le risque de mortalité cardiovasculaire ; quant aux résultats pour le traitement intensif de la pression artérielle, ils étaient variables d’une étude à l’autre.

En conclusion, le dépistage du diabète n’améliore pas les taux de mortalité après 10 ans de suivi. Il faut donc disposer de plus d’études et de plus d’arguments pour déterminer l’efficacité des traitements chez les patients dont le diabète a été détecté par dépistage systématique. Le traitement de l’intolérance au glucose ou le traitement de l’hyperglycémie modérée à jeun est en revanche associé à un retard de progression vers le diabète.